Julien Carnelos Blog – Archives

Ou la chronique d’un lancement réussi, et ce n’est pas évident pour tout le monde (pas évident tout court, il faut reconnaître).

Google vient donc de sortir son propre navigateur web, dont le développement a commencé il y a 2 ans. Ses principales caractéristiques sont :

• Moteur de rendu WebKit (le même que celui de Safari)
• Une gestion des fenêtres par processus avec la promesse qu’en cas de plantage, le  navigateur reste opérationnel pour les autres fenêtres.
• Un moteur Javascript qui compile le code et annonce une performance exceptionnelle.

L’objet de cet article n’est pas un énième comparatif avec Firefox ou IE mais plutôt de commenter la réussite de Google sur son lancement Produit et sur la qualité de celui-ci.

En effet, en installant un produit béta, je m’attends à subir de nombreux plantages et déconvenues mais en passant une journée complète dessus : recherches google, gmail, deezer, hotmail, installation  d’un dotnetnuke sur mon local  IIS7, je n’ai eu aucune erreur…

C’est si rare que l’on ne peut être qu’ébahi devant une telle performance !

Hotmail Fail :Ouverture d’hotmail sous chrome

Sur la BD chrome, (et oui, ils ont fait une bande dessinée pour la sortie de Chrome), Google met en avant son processus qualité et ses tests unitaires automatisés et manuels.

C’est un argumentaire de poids et un exemple qui démontre qu’avec un environnement de tests performant, il est possible d’ouvrir au public avec une version stabilisée.

On parle souvent du principe « release early, release often » qui signifie qu’il est important d’avoir un feedback des utilisateurs régulier et le plus souvent possible.  Malheureusement pour beaucoup d’équipes cela signifie un rush sur les sorties avec une qualité discutable…

J’ajouterais donc aujourd’hui un troisième principe : « release early, release often, but release it works » !

Dans le monde web, un principe de base d’avoir le moins de friction possible. Le cas d’école est un processus de vente sur un site de e-commerce où l’on voit s’afficher en haut de la page « Etape 1/12« . Le taux de transformation (achat validé) se résume à ceux qui auront le courage d’aller au bout des douze étapes supposés. Autant dire beaucoup d’abandons !

Une autre friction importante est celle de la création d’un compte. C’est pourtant l’étape cruciale qui nous fait passer de simple anonyme à client. C’est un lien que le client crée de lui même en acceptant de s’incrire sur le site parce qu’il est convaincu du bien fondé de son choix. C’est un acte fort et engageant.

Et pourtant, les exemples ne manquent pas de voir s’afficher un formulaire de 3 pages avec une quinzaine de zones à remplir jusqu’à l’âge de mon chat…  C’est un peu comme si on entrait dans un magasin pour acheter des chaussettes et qu’un vendeur nous saute dessus pour prendre des mesures des pieds à la tête…

Certaines sites font des efforts, voir ici Twitter qui demande le minimum vital pour s’incrire :

C’est aujourd’hui la tendance la plus commune et la plus pertinante dans cette logique d’abaissement de la barrière d’entrée.

Mais on peut mieux faire.

Lorsqu’un visiteur vient pour la première fois sur un site, on l’authentifie grâce à un cookie session. Ce cookie permet de reconnaitre le visiteur pendant la durée de sa navigation sur le site. Mieux, le cookie peut être rendu persistant et dans ce cas, il reste dans le cache du navigateur autant que le site le souhaite.

L’idée est donc d’utiliser ce lien (le cookie) qui unit visiteur et site pour faire du visiteur un privilégié. 

Un exemple qui implémente parfaitement ce concept est Netvibes.

En effet, la première fois que l’on se connecte sur ce site, on se retrouve devant une page portail pleine. On peut alors s’amuser avec le site et déplacer, bouger et remplacer les blocs…

Si je ferme mon navigateur et que je reviens 1 mois plus tard sur netvibes (je confirme le mois, je viens de tester), grâce au cookie persistant, Netvibes a retrouvé mon identité et m’affiche le portail tel que je l’avais laissé la dernière fois ! 

Ce sentiment de « privilégié » incite fortement l’utilisateur à s’incrire car il a déjà investi du temps à « jouer » avec le site, donc pour ne pas tout perdre, le mieux est de s’incrire…

Google vient d’annoncer qu’ils stoppaient leur web service de recherche. Dommage, c’était un exemple que j’aimais bien utiliser pour démontrer l’utilité à un niveau « global » des services web.

De plus c’était un service SOAP avec contrat WSDL et tout ce qui va bien pour générer un appel en trois clics de souris sous VS 2005 !

Pour quelle raison ont-ils fermé ce service ? Je pense qu’ils se sont aperçus qu’ils n’avaient aucun modèle économique à mettre en place. Que si ils faisaient payer, presque personne ne s’en servirait…

La nouvelle n’enchante pas tout le monde, dont certains professionnels qui auraient aimé payer un service professionnel.

En tout cas, Yahoo j’arrive pour mes prochaines démos 😉

PS : Depuis quelques jours, je rencontre beaucoup de soucis sur l’hébergement pages perso de Free. Je suis preneur de conseils pour l’achat d’un package nom de domaine / mini hebergement / blog. Merci.

Article très intéressant posté sur le blog de Fred Cavazza : Qu’est-ce que l’identité numérique ?.

Je retiens particulièrement la conclusion :

le prochain défi à relever pour les utilisateurs de l’internet : prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas ternir l’image d’eux-mêmes (leur identité, leur double numérique) qu’ils sont progressivement en train de construire.

C’est clairement un futur point chaud qui est accélérée par la vague de fond web 2.0. En effet, on a plus que jamais l’occasion de l’ouvrir sur une multitude de domaines. Le gros soucis c’est que si dans la vie, on peut compter sur le temps pour oublier nos erreurs du passé, Internet est une mémoire géante. Tout est stocké, indexé, archivé.

Je suis persuadé que dans un futur proche, on jugera une personne en tenant compte de son identité numérique. Dans ce cas, que se passera-t-il dans la tête d’un employeur qui vérifie le profil d’un futur embauché et voit que celui-ci possède 80% de notes négatives sur EBay ?

La RATP signe ici un joli site web avec comme objectif de nous placer au coeur des problèmes actuels des transports en commun.

http://www.objectif-respect.org/

N’ayant pas fréquenté durablement les transports parisiens, le message me parle sur mon expérience des transports de Toulouse… Dans tous les cas, je trouve le site bien réalisé et l’orientation utilisateur avec mélange de vidéos, messages animés et forum plutôt pertinent.

Via Prendre un Café.

Jusqu’à aujourd’hui, quand un FAI veut nous vendre son offre, son discours est généralement orienté dans ce sens :

1. Je vous vend un abonnement Internet pour XX d’euros.
2. Et en plus gratuitement le téléphone !
3. Et en plus plus, gratuitement la télévision !

Bref, le message est orienté vers un usager qui souhaite d’abord accéder à Internet et à qui on offre plus par rapport à la concurrence.

Neuf Telecom vient d’annoncer un nouvel abonnement Easy Neuf avec en location un ordinateur/routeur Easy Gate. Cette fois, à la place d’un simple modem ADSL, c’est un ordinateur autonome et simple d’utilisation. Clubic en parle en détail avec des photos.

Je pense que Neuf Telecom possède ici un avantage sur ses concurrents dans la mesure où pour une fois, le discours pourrait très bien être inversé :

1. Pour XX euros/mois, vous avez le téléphone illimité et la télévision/TNT
2. et pour à peine 10E de plus, je vous prête un mini-PC qui permet d’aller sur Internet

Avec comme cible, 50% de la population non encore connectée et n’ayant pas l’envie ou les compétences pour se mettre à l’Informatique avec un grand I. Cela englobe tous les néophytes curieux de voir enfin à quoi ça ressemble ce fameux truc Internet dont on entend parler au journal de 20H…

Je suis donc impatient de voir avec quelle formule Neuf va marketer ce produit 😉

Et oui que c’est beau, et d’une sobreté tout à faite classieuse.

Le lien pour participer à cette béta : Firefox 2 beta 2

J’aimerais participer à ce béta test et poster des bugs mais la stabilité du soft est impressionnante en utilisation principale…

Aujourd’hui à 10h sort le nouveau portail de cartographie d’IGN. Celui-ci est normalement accessible sur www.geoportail.fr. La particularité de ce site par rapport aux concurrents (google maps, mappy, … ) est d’afficher des images satellite d’une grande précision ainsi qu’une vue 3D.

 Je dis bien normalement, car l’ouverture d’un site avec une grande notoriété provoque quasi systématiquement des bouchons à l’entrée 😉 Si j’avais eu juste un conseil à donner, c’était de prévoir une simple page statique HTML en frontal avec un message « Désolé, notre site est trop bien et donc surchargé, merci de votre patience 😉 »

Update : vu sur developpez.com/blog, il existe un message mais je n’y accède même pas…

Cette fois-ci pas d’équipe francaise en jeu mais un super article écrit sur sitepoint.com.

L’auteur compare les 4 frameworks Javascript/AJAX suivants :

• Dojo
• Prototype
• Mochikit
• Yahoo UI Library

Je vous incite donc à aller lire l’article pour découvrir le gagnant 😉

Pour casser le suspense, évidemment, il n’y a pas UN gagnant mais un outil pour un besoin… Dans tous les cas, je partage l’avis de l’auteur concernant l’affectation de ces libraries :

• Prototype pour les petits projets et pour les developpements en Rails (déjà intégré)
• Yahoo UI pour une application ou l’on veut ajouter un widget AJAX
• Dojo la grosse bibliothèque bien complète avec un temps d’apprentissage important. A réserver aux projets importants.

Concernant Mochikit, l’auteur nous invite à s’y pencher car il est très bien pensé. Ne connaissant pas du tout, je me garde de tout commentaire.

Oreilly a déposé un droit d’exploitation sur le nom web 2.0.

Résultat, un courrier de cessation (le fameux cease-and-desist) a été envoyé au forum IT@CORK qui utilisait, comme tout le monde, ce terme tant à la mode !

J’en connais un qui va être surpris en rentrant de vacances. Se passer du terme web2.0 sera dur ! 🙂

Dommage pour Oreilly et son patron Tim qui prennent un sacré coup d’image négative dans les dents, même si c’etait prévisible.

Je propose donc comme Zoli, de passer directement au web4.0 histoire d’être tranquille pour quelques temps 😉

En conclusion, citation de Michael Arrington (TechCrunch, CrunchNotes) :
Tim O’Reilly needs to muzzle his lawyers immediately and respond publicly, personally and immediately to the situation, because I sense that a lynching is about to occur in the blogosphere.

Update : Une réponse officielle de Oreilly mais pas de Tim et confirmant la démarche uniquement auprès des conférences utilisant le terme « web2.0 ». Le mal est fait mais Fred est sauvé !

Update 2: La vrai réponse de Tim Oreilly… Très long mais explique bien la situation.