Silverlight, le retour de l’applet
5 06 2007Ce post traine depuis trop longtemps dans mes brouillons, alors je publie avant qu’il ne soit complètement périmé…
Silverlight a été récemment annoncé par Microsoft au MIX07.
C’est une annonce intéressante car le produit est annoncé comme un Flash-Killer. Il faut oser aller sur ce marché où l’on considère aujourd’hui que le lecteur Flash d’Adobe est installé sur 95% des postes, ce qui représente une part de marché assez conséquente.
Silverlight est donc le nom officiel d’un produit en gestation depuis quelques temps. Son nom de code était « WPF-E ». Il empruntait son nom à la technologie WPF qui permet de réaliser des interfaces graphiques vectorielles puissantes en .NET 3.0. Un truc sympa et classique en WPF est qu’une vidéo est considérée comme une texture. On peut donc associer notre vidéo à un bouton ou la coller sur un cube en 3D assez simplement. Le WPF utilise également une sémantique de balises pour décrire l’interface. Il s’agit simplement d’un fichier XML et le langage du XAML.
Microsoft a donc repris les bonnes idées de son WPF (le XAML, la simplicité d’utilisation,…) et en a réalisé une version « Everywhere ». La version WPF faisant partie du framework .NET 3.0, elle est limitée à l’environnement Window…
Silverlight est donc une runtime qui s’installe sur le poste client qui est aujourd’hui disponible pour Windows et pour Mac (une version Linux sera proposé, implémentée en Mono).
Ce qui est amusant avec cette annonce est de voir à quelle point le mouvement est cyclique dans les inventions informatiques. En effet, depuis un bon moment maintenant on voulait alléger le client au maximum et utiliser le navigateur comme interface universelle. Les applets Java sont déclarés mortes et le succès des technologies AJAX ne sont pas là pour démentir.
Aujourd’hui, il parait aberrant de proposer à un client une solution où il faudrait installer une runtime sur le poste de l’utilisateur et pourtant c’est exactement ce que Microsoft nous propose.
Alors quelle est la pérennité d’une telle offre ?
A l’heure actuellle, Silverlight n’est pas prêt de remplacer toute le savoir que l’on commence à maîtriser sur les technos AJAX. Là où Silverlight peut séduire c’est par sa simplicité : pour une partie d’un projet ASP.NET où le besoin ergonomique est fort, on implémente une partie sous la forme d’un projet .NET Silverlight. Résultat, on ne change pas de technologie et on se retrouve avec une interface jolie. Si beaucoup de projets ouvrent cette voie, le cercle vertueux de l’adoption pourra démarrer. Car avec 10 ans de différences, j’espère que Microsoft aura prévu de contrer les arguments qui ont fait l' »échec » des applets Java.
Catégories : Dev, DotNet
Commentaires récents