Julien Carnelos Blog – Archives

Etant donné que parmi mon entourage certains ne sont pas encore trop au courant du mouvement Ruby et l’étant moi-même moyennement, voici la traduction des faits concernants Ruby et Rails et du « pourquoi c’est bien ? » vu sur un post de Obie Fernandez :

Ruby

• Ruby est un langage de haut-niveau, complètement orienté-objet et similaire au Smalltalk. Sa progression en 2005 lui vaut son surnom de « Revenge des Smalltalkiens ».
• Ruby a plus de 10 ans et a été principalement écrit par ‘Matz’ d’origine Japonaise. Ce qui signifie qu’il a pu développer une solution simple et n’a pas subi le problème du « design-by-comitee » (ce qui signifie que le développement n’était pas arrêté par des débats perpétuels de comités sur l’implémentation). Sa conception est donc considérée comme propre et élégante.
• Ruby est multi-platerformes, open-source, tout comme 99% de ses librairies/bibliothèques.
• Ruby est facilement utilisable en ligne de commande. Par exemple, pour installer rails, une ligne suffit : gem install rails

Ruby on Rails

• Ruby on Rails (RoR) est un framework web écrit en Ruby.
• Le principal auteur de Rails est David Heinemmeier Hannson (DHH), un des partenaires de 37signals. Il a participé au projet BaseCamp en tant que développeur.
• Rails a été à l’origine le framework de Basecamp mais a évolué depuis en devenant un framework indépendant et open-source depuis un peu plus d’un an.
• Depuis, de nombreaux développeurs renommés ont participé au projet dont Dave Thomas le « Pragmatic Programmer ».
• Le 1er juillet 2005 est d’ailleurs sorti le livre Agile Web Development with Rails écrit conjointement par DHH et Dave Thomas qui est un succès.
• Rails est appelé un framework de « plomberie » car il fournit toutes les API necéssaires pour construire une application web de A à Z : bases de de données, contrôleurs, templates, email et services web.
• Le secret de la réussite de Rails est qu’il se base sur la convention plutôt que la configuration. Cela implique des contraintes sur la façon dont l’application doit être désigné, mais cela permet surtout au développeur de ne plus se soucier de l’architecture et de se concentrer sur les fonctionnalités métier. De ce fait, ruby n’a pas de fichier de configuration XML par exemple.
• Sans surprise étant donné la nouveauté du projet, les programmeurs Rails sont plus versés vers les aspects découplage, « Web 2.0 », design et visuel que la moyenne. Ce qui permet à Rails de montrer des applications plus attractives et bonnes pour la publicité.
• Les applications Rails sont fournies avec des scripts de génération de code qui peuvent faire gagner beaucoup de temps. Des outils sont là pour le support du déploiement, de migration ou de squelette de code pour les tests.
• Un autre des facteurs du succès de Rails est qu’il présente l’eventail complet de la solution, un peu comme .NET. Ainsi il est possible que construire toute l’application web uniquement avec les briques Rails. Ce qui donne un framework homogène consistant et bien intégré. Les puristes Java/J2EE n’apprécient généralement pas cette approche, les autres ont en grande partie sauté le pas 🙂 .
• Ruby étant au langage dynamique (par opposition au Java), il possède des possibilités d’introspection et de modification du comportement temps-réel puissantes. C’est ce qui a permis la création de frameworks avancés comme Rails et c’est surtout un outil intéressant à maîtriser pour les développeurs pro.

Le Futur

• Rails 1.0 sera sûrement disponible avant la fin 2005
• Rails est recommandé pour les petites et moyennes applications web avec un avantage sur la productivité. En effet, l’expérience montre qu’une équipe habituée peut réaliser une application Rails en production avec une fraction du temps que cela pourrait prendre en J2EE ou .NET.
• Ruby est aujourd’hui trop jeune pour le marché « entreprise » mais il est possible qu’il boulverse le monde du développement web plus tard. Des similarités existent avec le taux d’adoption de Java en 97-98 (NDT : je fais confiance à l’auteur pour cette affirmation, car je ne suivais pas trop à l’époque…)
• Le dicton « Java est le nouveau COBOL »( NDT : jamais entendu ça ! 🙂 ) emmène de plus en plus de développeurs à s’intéresser à d’autres technologies dont Ruby par exemple.